Découverte de l’agroforesterie avec le Château Anthonic

Qu’est ce que l’agroforesterie ?

Depuis quand le Château Anthonic est-il dans une démarche agroforestière ?

L’aventure a commencé par une coïncidence, il y a environ une dizaine d’année. Le chef de culture du Château Anthonic de l’époque a rencontré une association qui militait pour la réintroduction de haies champêtres dans le monde agricole : Arbres et Paysages. Il a proposé l’idée à Jean-Baptiste qui a tout de suite accepté. Passionné de nature et ingénieur des eaux et forêts de formation, ça été pour lui un déclic car il estime avoir trop longtemps oublié « l’arbre » dans sa pratique de viticulteur.

La première haie d’environ 100M de long est plantée devant la propriété, le long d’un fossé.

Des impacts immédiats…

À partir du moment où Jean-Baptiste a planté cette haie, les impacts ont été immédiats. Au printemps suivant, des couleuvres sont venues pondre dans les haies.

Les bénéfices de l’agroforesterie sont nombreux pour les animaux. Les insectes, les passereaux mais aussi sur les amphibiens, les reptiles et les rapaces qui chassent en suivant les haies. Ils trouvent tous leur bonheur dans cet environnement. Constatant ces nombreux effets positifs, Jean-Baptiste décide de poursuivre l’aventure. Aujourd’hui, le Château Anthonic dispose d’un réseau de 3KM de haies.

Les trois piliers de l’agroforesterie

Pilier n°1 : la plantation de haies

En plantant des haies dans son vignoble, Jean-Baptiste a introduit un des trois piliers de l’agroforesterie.

Pilier n°2 : le couvert végétal

La prochaine étape consiste à s’interroger sur le traitement des sols. C’est alors que Jean-Baptiste se rend compte que ses pratiques, bien que vertueuses (enherbement permanent, broyage des sarments…) ne sont pas suffisantes.

C’est ainsi qu’il s’attaque au deuxième pilier de l’agroforesterie : la couverture des sols autrement dit le couvert végétal qui est semé par les employés au moment des vendanges (légumineuses, céréales, crucifères). En agroforesterie, un sol ne doit pas rester nu et ne doit pas être trop labouré au risque de l’appauvrir en matière organique.

Pilier n°3 : les arbres

Le troisième pillier, c’est la réintroduction de l’arbre à l’intérieur des parcelles de vignes. Jean-Baptiste et son équipe ont planté leur premier arbre à la fin de l’année 2016. Ils essaient de faire en sorte qu’un pied de vigne soit toujours dans un rayon maximum de 15M d’un arbre. Aujourd’hui ils en ont planté quelques centaines sur leur vignoble de Moulis-en-Médoc.

L’arbre est ainsi assimilé par la biodiversité comme point de repère. Par exemple il est utile aux chauves-souris pour se repérer. Elles sont un auxiliaire précieux dans la lutte contre les papillons du ver de la grappe qui ravagent les vignes.

La conséquence

L’addition de ces trois piliers permet la création d’un écosystème dans lequel on retrouve :

• biodiversité,
• végétaux (espèces ligneuses et herbacées)
• plusieurs horizons communicants : les fossés, le couvert végétal au sol, les haies et la vigne à mi-hauteur et les arbres. Dans ce réel écosystème, les champignons jouent un rôle primordial pour le partage de l’eau, des éléments minéraux…
• équilibre climatique : le fait de cultiver les haies et les arbres permet outre l’impact sur le microclimat de la parcelle, de fixer du carbone de manière durable et donc c’est une manière d’apporter un élément de réponse durable à la problématique du réchauffement climatique.
• barrière naturelle contre les maladies : dans un système agroforestier, la biodiversité est assimilée à une barrière contre les maladies. Ainsi, il est plus difficile pour une maladie de circuler dans un environnement où les espèces sont nombreuses que dans un environnement de monoculture.

Visiter le Château Anthonic

• Quand ? De janvier à novembre (fermé en décembre)
• Horaires : Lundi au vendredi sur rendez-vous de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00.
• Adresse : Route de Maliney 33480 Moulis-en-Médoc
• Téléphone : +33 (0)5 56 58 34 60
• Site web : https://www.chateauanthonic.com/